Des nouvelles approches sociologiques, historiques et juridiques
à l'appel au boycott international : Israël, un État d'apartheid ?
(Le programme complet, avec le résumé des interventions, est disponible en cliquant sur l'image ci-contre)
Israël : un État d’apartheid ? Longtemps posée par les militants du mouvement de solidarité avec la Palestine, cette question est désormais partie intégrante des travaux de recherche de nombreux universitaires, qu’ils soient sociologues, historiens ou juristes. La fermeté des conclusions du récent rapport Glavany semble indiquer que pour certains parlementaires, la réponse est évidente :
Comparaison n’est pas forcément raison : la Palestine n’est pas l’Afrique du Sud, et les années 2010 ne sont pas celles d’avant 1990. Pourtant, il est des mots et des symboles qui par leur force peuvent avoir une vertu pédagogique. Or, tout démontre, même si bien peu nombreux sont ceux qui osent employer le mot, que le Moyen-Orient est le théâtre d’un nouvel apartheid.
La ségrégation y est raciale mais comme on n’ose pas le dire, on dira pudiquement « religieuse ». Pourtant, la revendication d’un état « Juif » ne serait-elle que religieuse ? La ségrégation est spatiale également : le mur élevé pour séparer les deux communautés en est le meilleur symbole. La division de la Cisjordanie en trois zones, A, B et C en est une autre illustration (…).
La ségrégation est aussi hautaine et méprisante (« ces gens-là ne sont pas responsables »…répètent à l’envie certains responsables israéliens), vexatrice et humiliante (les passages aux check point sont restreints ou relâchés sans prévenir) voire violentes (la répression des manifestations fait régulièrement des morts…).
C’est donc bien d’un « nouvel apartheid » qu’il s’agit.
Rapport de la mission parlementaire « géopolitique de l’eau », présidée par J. Glavany (déc. 2011)
Dans quelle mesure le terme « apartheid » peut-il être appliqué à la politique conduite par l’État d’Israël à l’égard des Palestiniens ? Sur quels fondements repose la campagne internationale de boycott d’Israël, initiée par la société civile palestinienne en juillet 2005, et largement inspirée du mouvement international de boycott de l’Afrique du Sud de l’apartheid ?
Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre lors du colloque organisé les 27 et 28 février à l’Université Paris 8. Deux journées d’étude qui permettront au plus grand nombre de s’informer et de débattre, mais aussi d’œuvrer à changer le cours des choses, une des fonctions essentielles du milieu universitaire, malheureusement fréquemment oubliée.
Créé il y a 4 ans, le Collectif Palestine Paris 8 a pour objectif d’informer et de mobiliser la communauté universitaire autour de la question palestinienne. En organisant ce colloque, nous souhaitons abolir les frontières (en grande partie artificielles) qui subsistent trop souvent entre le milieu académique et le milieu militant.
Informations et réservations : IAWPARIS8@GMAIL.COM
Un aperçu du programme du colloque :
Une exposition est également organisée dans le cadre du Festival Printemps Palestine : plus de renseignements ici.